Abidjan, la capitale économique delà Côte d’Ivoire, est une belle cité, l’une des plus belles d’Afrique.

Ça, nul ne peut le contester. Considérée comme un carrefour culturel, la ville d’Abidjan connaît une forte croissance caractérisée par une forte industrialisation qui induit une urbanisation exponentielle. Malgré la perte de son statut officiel de capitale politique de la Côte d’Ivoire en 1983 au profil de Yamoussoukro, Abidjan demeure le siège de la quasi-totalité des institutions administratives, nationales et internationales et politiques du pays.
Ville cosmopolite et véritable poumon économique,
Abidjan est peuplé de plus de 6 millions d’âmes, sur une superficie de 2.119 Km2, soit 0,6% du territoire national. Sa population est répartie sur les treize communes qui la composent :
Abobo, Adjamé, Anyama, Attécoubé, Bingerville, Cocody, Koumassi, Marcory, Plateau, Port-bouët, Treichville, Songon et Yopougon.
Pour offrir un cadre agréable à la population et mettre Abidjan au rang des villes modernes, dans le domaine de l’habitat, le gouvernement a mis sur pied. entre 1960 et 1980, une politique urbaine qui a engendré la SICOGI (Société Ivoirienne de Construction et de Gestion Immobilière) et la SOGEFIHA (Société de Gestion Financière de l’Habitat), sous l’égide de l’état de la Côte d’Ivoire.
Cette politique a permis par exemple à la SICOGI de réaliser environ 50.000 logements, en faisant sortir de terre des quartiers comme Adjamé 220 logements, Tours Sainte Marie, Riviera Golf, Jardins de la Riviera 2, Latrille, Aghien, Marcory Champroux, Yopougon sicogi, le quartier de Koumassi Sicogi situé à proximité du quartier Zone 4c, la Djibi, Niangon, etc.

Bien se loger

La SICOGI a livré plus récemment à Abobo (Concorde), à Yopougon Azito, à Cocody
(Espérance)… des habitations aux Ivoiriens.
Qui ne se souvient pas des cités historiques que sont Abobo SOGEFIHA, Yopougon SOGEFIHA terminus 47, Cocody SOGEFIHA … ? C’était la belle époque où l’Ivoirien moyen pouvait avoir un toit décent où dormir et/ou en être propriétaire.

Après le retrait de la SOGEFIHA (liquidation) en 1986, la pression démographique d’Abidjan a conduit de facto à une hausse de la demande en logement. La SICOGI s’est retrouvée débordée. L’offre dans ce domaine est devenue par conséquent obsolète. Alors, le secteur de l’immobilier est investi par des acteurs privés. Ils mettent à la disposition de la population de nombreux projets de construction afin de combler le déficit dans ce secteur. Une pléthore d’entreprises dans le domaine de l’habitat ont ainsi jeté leur dévolu sur la promotion immobilière. Sauf qu’à cause de la densité de la demande, l’offre ne respecte pas toujours les règles de l’art. Les populations ne sont pas toujours satisfaites des logements qui leur sont proposés. Il
revient de façons récurrentes que la superficie des constructions proposées est très
restreinte. Les pièces habitables sont extrêmement exigües, quand ce n’est pas le matériau de construction qui est décrié pour sa mauvaise qualité.
Hélas, pour de diverses raisons, les acquéreurs n’ont pas le choix. Malgré tout ça, le déficit de logements à Abidjan n’est toujours pas comblé.
En effet, malgré la saturation d’Abidjan, il n’y a pas de quoi désespérer, car le plan directeur de l’urbanisation d’Abidjan qui prend en compte le concept du Grand Abidjan donne de l’espoir. Une des solutions et non des moindres se trouve dans cette étendue.

Grand Abidjan

Plus grand que le district, le Grand Abidjan compte 19 communes et s’étend sur une superficie de 3846 Km². Il y a de grandes étendues de terres viabilisées et constructibles qui attendent d’être mises en valeur. Un ensemble urbain cohérent qui s’étend de Jacqueville (à l’ouest) jusqu’à Assinie (à l’est) et inclura les dix communes originelles d’Abidjan, les quatre proches (Bassam, Anyama, Bingerville et Songon), ainsi que Jacqueville, Bonoua, Azaguié, Dabou et Alépé. Selon le Ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, cet espace, qui rassemble actuellement près de 7 millions de personnes, atteindra plus de 10 millions d’habitants à l’horizon 2030-2035. Une vraie révolution urbaine y est projetée, selon M. Bruno KONé.
Plusieurs leviers sont employés par le gouvernement pour
résoudre la problématique de la mobilité urbaine dans le Grand Abidjan. Il s’agit de la modernisation du transport public et la réalisation d’infrastructures structurantes. Toute chose qui va améliorer considérablement l’accès à ces zones périphériques.
De nombreuses infrastructures routières sont déjà été réalisées et plusieurs autres sont en cours d’exécution. Après le pont HKB, inauguré le 16 Décembre 2014, l’Échangeur de l’Amitié ivoiro – japonaise et le pont de Cocody inauguré au mois d’Août de cette année qui ont changé la physionomie de la capitale économique, d’autres projets structurants sont en cours d’exécution ou annoncés.